Pauline Gueit : +33(0)6 22 98 10 59

41 rue Roucher à Montpellier / 160 avenue de Fes à Malbosc

Le psychologue clinicien

Les psychologues cliniciens n’ont pas de baguettes magiques

 

Article extrait de  » Le cercle psy », hors série n°2 – nov 2013

 

Au quotidien, les psychologues cliniciens n’échappent pas aux fausses croyances attachées à leur profession, que celles-ci émanent de patients ou d’amis.

 

« Ces idées reçues me posent parfois problème dans ma pratique, témoigne ainsi Nicole Voisembert, psychologue clinicienne en libéral et en crèche. Je reçois des mères avec leurs enfants qui attendent essentiellement des conseils éducatifs. J’ai eu des patientes qui ne comprenaient pas que le travail qu’elles avaient à faire était de revisiter leur histoire pour pouvoir trouver leurs propres solutions et déployer les ressources qu’elles ont en elles. Je tente de leur faire comprendre que je n’ai pas de baguette magique, que parfois le travail est long pour se libérer de ce qui peut nous empêcher d’avancer. de même, dans ma vie privée,cela peut aussi être compliqué.

Quand je dis que je suis psy à des gens que je rencontre, j’observe trois cas de figures: soit ils me fuient de peur que je ne lise dans leurs pensées ou que j’analyse leurs propos, soit ils me racontent leur vie tout à trac et se déversent sans que j’ai eue le temps de dire ouf, ou bien ils se lancent dans leur diatribe anti-psy du type: « de toute façon, ils sont plus fou que leurs patients », « les psys ne servent à rien et la psychologie, c’est de la foutaise »…

 

Dans mes relations amicales, je reste désormais vigilante car certaines de mes amies, sous prétexte que je suis à l’écoute des autres, en étaient arrivées à se déverser sans scrupules à chacune de nos rencontres. J’ai donc appris à ne pas me mettre systématiquement en position d’écoute. »

 

Propos recueillis par H.J. p.27