Toutes les thérapies soignent l’individu pour l’amener d’un état de mal-être physique ou psychique à un état de bien-être.
La thérapie systémique se différencie de la plupart des autres thérapies, en ce sens qu’elle prend l’individu dans son environnement – dans un ensemble de systèmes – et a, de ce fait, une vision plus élargie qui aide le thérapeute dans le traitement de son patient.
La famille en thérapie: pourquoi, comment?
La famille est indéniablement un lieu relationnel et c’est précisément sur cette « relation » que la thérapie va agir. Lorsque dans une famille, ou un couple, l’un des membres « va mal », chacun est concerné, c’est-à dire que les relations dans cette famille vont s’organiser en fonction du symptôme (maladie, alcoolisme, toxicomanie…) présenté. La communication et l’aspect relationnel sont deux axes majeurs en thérapie familiale.
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Pourquoi dit-on « systémie »?
La théorie des systèmes est née d’un modèle mathématique reporté aux groupes humains. C’est le biologiste Ludwig Von Bertalanffy a travaillé en premier sur la « théorie générale des systèmes». Cette théorie est relative à un système dans son ensemble et considérant les troubles psychologiques et comportementaux d’un membre d’un groupe comme un symptôme du dysfonctionnement du dit groupe. Autrement dit un ensemble d’objets qui sont les éléments du système et à la fois la relation des objets et des propriétés, relation qui fera tenir l’ensemble du système. Ce qui implique un traitement du groupe ainsi qu’une participation de tous et il faudra éviter qu’un des patients soit perçu en « bouc émissaire ».
C’est un traitement psychothérapeutique qui va établir une communication manifeste sur le plan digital (verbal) et analogique (non-verbal).
- L’objectif pourra être d’apprendre aux membres de la famille à communiquer et par la suite trouver les modes d’interaction que l’on a dans une famille qui paraît d’ailleurs comme un système ouvert, où tous les membres sont en inter-relation constante mais aussi en relation avec l’extérieur.
- C’est pour cela que l’on s’adressera toujours à la famille entière et que le thérapeute agira sur l’ensemble des relations familiales.
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Une famille comme un « système »…
Une famille fonctionne comme un système. C’est-à dire « un semble d’éléments qui interagissent entre eux et qui échangent de l’information avec l’extérieur ».
Ce système familial peut vivre différents cycles de vie: l’histoire et la rencontre d’un couple, la naissance des enfants, l’entrée à l’école, l’adolescence, une séparation ou un problème conjugal, le départ des enfants… Chaque étape confronte la famille à une « crise », c’est-à-dire des changements au sein des relations entre les membres.
Il n’est pas toujours facile, en fonction des règles et valeurs propres à chaque famille, de trouver une réponse adéquate face à l’exigence des changements. C’est souvent à ce moment là qu’apparait chez l’un des membres de cette famille, un symptôme. Il peut s’agir de l’entrée dans la toxicomanie d’un des enfants, de l’adultère d’un des parents ou du petit dernier qui recommence à faire pipi au lit subitement.
La thérapie s’intéresse donc particulièrement à l’individu qui « va mal », qui « pose problème », c’est à dire celui que l’on nomme « le patient désigné ». Sont ensuite repérés et analysés la nature des relations, les enjeux, conflits, alliances et interactions.
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Les personnes concernées par la consultation
Le nombre de personnes nécessaires pour une consultation est variable. La présence des membres de la famille concernés par le problème qui les a amenés à prendre rendez-vous est indispensable pendant les premiers entretiens.
En fonction des séances, le thérapeute peut travailler avec les frères et soeurs seulement, les parents, ou l’ensemble de la famille où trois générations sont présentes.
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La durée de la thérapie
Encore une fois, celle-ci dépend de la problématique de chaque famille. Toutefois, une thérapie familiale n’a pas pour vocation de s’éterniser. Quelques consultations permettent en général une amélioration du système familial.
Le nombre de séances ne peut pas être fixé à l’avance, comme pour toutes autres thérapies.
La fin d’une thérapie se décide d’un commun accord entre la famille et le thérapeute, idéalement lorsque l’on constate une amélioration durable des symptômes présents au début, ainsi que des relations familiales.
A lire:
Bélanger, R. et Chagoya, L. (1973). Techniques de thérapie familiale. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
Bellemare, Louise (2000). L’approche systémique : une affaire de familles. Revue Québécoise de Psychologie. 2000
Elkaïm, M. (1995). Panorama des thérapies familiales. Paris : Éditions du Seuil.
Minuchin, S. (1979). Familles en thérapie. Montréal : Éditions France-Amérique.
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